vendredi 14 juillet 2017

Les Sarl désormais libres de déterminer leur capital

Résultat de recherche d'images pour "Loi portan la réglementation du capital des sarl"Les députés ont adopté à l’unanimité la loi portant réglementation du capital de la société à responsabilité limitée. C’est un pas important dans la création des entreprises. Ce projet de loi a une portée significative dans l’amélioration de l’environnement des affaires.

Le capital social minimum pour les sociétés à responsabilité limitée (Sarl), n’est plus fixé par l’Etat du Sénégal. La loi n° 2014-20 du 14 avril 2014, qui a fait passer le capital social de la Sarl de un million à cent mille francs Cfa, vient d’être remplacée par la loi n°01-2015. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a informé que depuis le vote de la précédente loi, de nombreuses entreprises ont vu le jour. Au niveau du registre de commerce et du crédit mobilier, il a été enregistré la création de 1502 sociétés commerciales à Dakar, 135 à Thiès, 22 à Ziguinchor, 21 à Kaolack, 13 à Saint-Louis, 9 à Tambacounda, 6 à Diourbel, 4 à Matam et 3 à Kolda.
Le présent projet de loi, encore plus ambitieux, permettra à des associés, le plus librement possible, de décider ce qu’ils entendent faire avec l’outil qu’ils ont choisi pour aller à la conquête du marché. Ainsi, ils seront libres de déterminer à travers les statuts ce que sera le montant de leur capital social. Ce montant peut aller jusqu’à 1 milliard ou plus, une facilité qui est accordée à la fois aux investisseurs et aux associés. Une manière de booster l’économie, etc.

Cette loi permet aux investisseurs de se tourner davantage vers le Sénégal pour contribuer à trouver des solutions au problème urgent que constitue le chômage des jeunes et des femmes. Mais elle permettra surtout à ces catégories sociales de s’investir dans l’entreprenariat sans se heurter à des contraintes. 
                                                                                                                                                 28/03/2015

Coumba Gawlo pour un retour aux sources

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Face à la presse, Coumba Gawlo Seck a présenté son nouvel opus, «Sen Gawlo yeksina». Ceci entre dans le cadre de la célébration de ses 25 ans de présence sur la scène musicale…



La diva à la voix d’or rayonne dans une tenue décontractée et haut perchée sur des talons. Dans son antre, où elle concocte de belles sonorités pour les férus de sa musique, à Sacré-Cœur, Coumba Gawlo distribue des sourires à n’en plus finir. Heureuse de baptiser son nouveau «bébé», à l’occasion d’une séance d’écoute avec la presse, la chanteuse a tout mis en œuvre pour que la fête soit belle. Des baffles, disposés un peu partout dans la pièce devenue trop exiguë pour la circonstance, distillent les mélodies de son dernier opus, «Sen Gawlo Yeksina». Affalée sur un divan, face à ses invités, la reine du jour écoute religieusement les tubes passés un à un. Mine enjouée, elle se délecte, en même temps que les pisses-copies. 30 minutes après, le spectacle prenait fin, place à la présentation de l’album. Coumba Gawlo, en parfaite oratrice, déroule son speech. «C’est un album tradi-moderne de 6 titres (Sen Gawlo Yeksina, Diery Dior Ndella, Ndamello, Ndiawnaré, Chambre 105, Ngougou-ouri)», précise-t-elle d’emblée. En bonus, un 7e morceau, «Woy rek ma war», que la chanteuse, veut imposer comme un hymne, histoire de célébrer sa riche carrière. Une carrière qui dure depuis un quart de siècle et pendant laquelle, elle n’a cessé de faire rêver les mélomanes. Dans cette nouvelle production, Coumba prône un retour aux sources, à travers la Culture et la Tradition orale. Par la même occasion, l’interprète de «Pata Pata» rend un vibrant hommage aux artistes traditionnels, de la trempe d’Abdoulaye Mboup, Ndiouga Dieng, Fatou Kiné Mbaye, sa propre mère. Ces précurseurs qui ont donné une touche purement africaine à la musique sénégalaise, grâce aux instruments traditionnels. La diva a également plaidé pour la paix et la concorde nationale. Revenant sur le titre de l’album «Sen Gawlo Yeksina», elle renseigne que c’est pour elle, une manière de montrer sa fierté d’appartenir à une famille griotte et Gawlo, qui lui a appris à respecter les valeurs. C’est aussi pour elle, un moyen de remercier son public qui la suit depuis toutes ces années. Et pour la perfectionniste qu’elle est, cela passe forcément par la rigueur qu’elle met dans la confection de ses albums. Le résultat au bout de l’effort, Coumba se surprend même à être fière de ses œuvres. «En écoutant mes morceaux, j’éprouve un sentiment de fierté. Je me surprends à vouloir percer ce mystère de la vie, lorsque j’ai des mélodies. Je me dis alors que Dieu est Grand. Je Lui rends grâce car, Il m’a tout donné», lâche-t-elle mélancolique et joviale à la fois, comme la plupart de ses chansons.

Sur un autre ton, un autre registre, Coumba Gawlo a abordé le programme lié aux festivités de ses 25 ans de musique. Un programme riche et alléchant sur plusieurs dates, pour tous les âges. Comme quoi, un quart de siècle, ça se fête ! 

Les autorités contrôlent la charge à l’essieu et le gabarit de «Diamniadio»

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En vue de  prendre en charge le problème de l’insécurité sur les routes, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a fait hier, une visite au site de pesage de Diamniadio.
                                      
Un véhicule poids lourd s’arrête sur le pèse-essieux, et immédiatement, l’acquisition des données se transmet vers l’unité centrale, puis, le boîtier électrique de traitement transmet les données vers le Pc avec un logiciel d’enregistrement de données d’acquisition et traitement d’exploitation de la base de données par le logiciel d’établissement de rapports et statistiques et voici l’impression des résultats. Puis, un autre et un autre, jusqu’à  près d’une cinquantaine de camions dans la matinée. C’est ainsi que fonctionne le système de pesage à «Diamniadio». C’est un vent poussiéreux qui accueille journalistes et autorités. Descendant des bus et autres véhicules, la délégation rejoint vite la tente qui fait face au poste de pesage pour la visite de contrôle. L’un des cinq (5) sites en service pèse essieu fixe au Sénégal a été visité par la direction routière et les représentants du Groupe Afrique pesage. La mise en œuvre du contrôle de la charge à l’essieu vise à réduire le taux de surcharge de 20% par an, à sauvegarder le patrimoine routier, à réduire le taux d’usure des véhicules de transport de marchandises et enfin, atteindre un taux maximal de surcharge de 10% en 2017. En effet, les surcharges des camions de transport de marchandises provoquent des dégradations sur le réseau routier national, dont le coût de la réparation est estimé à 45 milliards de Francs Cfa. Cette visite entre donc, de l’avis de la directrice des routes, Marième Ndoye, dans le cadre  des activités du comité mis en place au ministère et au sein duquel les transporteurs font remonter les difficultés qu’ils rencontrent au contrôle de la charge à l’essieu. A retenir que depuis lors, les tolérances ont été harmonisées à 20% sur les poids et charges à l’essieu et à 80% sur les amendes, soit 4000 Franc Cfa la tonne dans le pays et 12000 Franc Cfa si le transporteur sort du territoire national.
Les transporteurs réclament le panneau d’affichage

Même s’il s’agit d’un effort à saluer dans la lutte contre les surcharges sur les routes pour la plupart, les transporteurs eux, dénoncent la «non fiabilité» des instruments de contrôle. Il y aurait eu, par le passé, un afficheur qui montrait la charge exacte du camion, mais hier lors de la visite, ils ont souligné l’absence de ce panneau d’affichage. Autres manquements, selon le secrétaire général du syndicat des transporteurs du Sénégal, Gora Khouma,  il y a deux systèmes de pesage, mais ils préfèrent n’en utiliser qu’un seul. «Le Sénégal n’a pas encore un bon parc, l’Etat du Sénégal devait attendre  que le parc soit renouvelé pour qu’on puisse avoir des véhicules répondant à ces normes. Nos camions ne peuvent continuer qu’avec le système de pont-bascule et non avec le pèse-essieux. Nous ne disons pas que nous n’en voulons pas, mais nous réclamons la fiabilité et le sérieux dans le travail», dit-il. Ils ont également confirmé la tenue d’une grève qui se déroulera du 26 au 28 février 2015.

Madame la directrice a rassuré que des dispositions seront prises d’ici à la fin du mois pour la remise en service des afficheurs, qui «vont contribuer au respect et à la confiance vis à vis des transporteurs».
                                                                                                                                                 19/04/2015

Mankeur Ndiaye prend le pari de délimiter 480 Km entre le Mali et le Sénégal

Résultat de recherche d'images pour "mankeur ndiaye" Le temps presse. Il ne reste plus que deux (2) ans pour la délimitation des frontières fixées par l’Union Africaine (Ua). Alors, le gouvernement du Sénégal se met à la tâche pour ne pas rater le train de l’histoire. Il était question hier, à l’Assemblée nationale de Dakar, de régler la situation d’une frontière de 480 km de longueur qui sépare le Sénégal du Mali. L’assemblée a adopté à l’unanimité le projet de loi n°25/2014 autorisant le président de la République à ratifier le Traité sur la délimitation, la démarcation et le bornage de la frontière entre la République du Sénégal et la République du Mali, signé le 22 mai 2014 à Bamako. Ce, à la suite d’un accord négocié âprement entre les deux parties. Le ministre Mankeur Ndiaye donne des garanties dans le respect du deadline. «Nous arriverons avant la date fixée de 2017 à beaucoup avancer à la délimitation des frontières entre le Sénégal et les pays voisins», promet-il. 
Cette date butoir s’inscrit dans la mise en œuvre des Directives du Programme Frontière de l’Union africaine (Ua) adopté le 7 juin 2007 à Addis Abeba (Éthiopie). Elle  invite l’ensemble des pays du continent à procéder, au plus tard en 2017, à la délimitation, à la démarcation et au bornage de leurs frontières que les Républiques du Sénégal et du Mali ont signé le 22 mai 2014 à Bamako un traité sur la délimitation, la démarcation et le bornage de leur frontière commune.
Il faut noter que ce traité s’est inspiré du principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Ainsi, il fixe de manière précise les coordonnées de la frontière entre les deux pays, prévoit aussi l’implantation de bornes frontières en béton armé et promeut la coopération transfrontalière entre les peuples maliens et sénégalais. En sus, sa ratification va contribuer fortement, selon le ministre des Affaires Étrangères, non seulement à redynamiser la coopération transfrontalière entre le Sénégal et le Mali, mais également au respect de ces engagements auprès de l’Union Africaine.
Ce n’est pas le seul point qui préoccupe les autorités. L’exécution de ce projet de loi semble tenir à cœur aussi le ministre Mankeur Ndiaye. Il dit : «Au Sénégal, nous avons créé une Commission nationale de gestion des frontières avec des techniciens et experts et commission au sein de laquelle l’assemblée est représentée et qui s’investit non seulement au niveau des frontières terrestres (Mali), mais également avec les frontières maritimes (Cap-Vert, Guinée-Bissau Gambie, Mauritanie). Cette commission est constituée de sous-commissions parmi lesquelles celle qui s’occupe de l’exploitation des frontières, celle qui s’occupe de la délimitation des frontières et une s’occupant de la sécurité des frontières.»

Par ailleurs, le passage des personnes a toujours fait l’objet de conflits. L’on se souvient  des affrontements à propos de la délimitation de la frontière dans l’espace africain entre le Mali et le Burkina-Faso après l’indépendance entre le Sénégal et la Mauritanie en 1989. C’est d’ailleurs ce qui a assombri ces rapports bilatéraux selon le député Samba Diouldé Thiam pour qui, «les États doivent comprendre que même si les frontières existent, le passage entre les populations frontalières devrait être facilité sans ennuyer outre mesure les gens, mais tout en veillant aux questions de sécurité économique, militaire, et sanitaire. Cela étant respecté, les populations devraient pouvoir facilement se déplacer et cela permettrait d’avoir un environnement pacifié, des relations pacifiées entre les pays concernés». 
                                                                                                                                              04/02/2015 

Le «Lions club» assiste l’Empire des enfants


                                              Résultat de recherche d'images pour "l'empire des enfants"

Dans des kimonos de couleur blanche, une vingtaine d’enfants âgés entre 6 et 10 ans procède à une démonstration de «Kata» de Taekwondo. Sur leur visage se lit le sentiment de gaieté. Ils ne sont pas les seuls dans cette grande cour de l’Empire des enfants. Dans ce centre d’accueil, chacun mène l’activité de son choix. Dans une salle bien équipée de matériels pédagogiques et didactiques, d’autres enfants se concentrent sur les révisions des leçons et les devoirs, sous les yeux d’un répétiteur bénévole.
Les chambres sont bien propres er équipées de quelques lits superposés. Sur la terrasse, d’autres mômes sont en train de faire des cours d’initiation à la menuiserie. L’occasion pour eux de créer de petits objets d’art, à côté d’un micro jardin toujours réalisé par ces petits. Les enfants de l’Empire des enfants vivent dans un environnement jovial. Mais la structure a véritablement besoin d’aide et de dons en raison du nombre d’orphelins qu’ils accueillent. L’Empire des enfants a bénéficié, hier, d’un soutien de taille. Le «Lions club», une organisation internationale ayant comme devise «Servir» est venue à la rescousse. «Nous avions organisé une banque alimentaire en décembre de l’année dernière auprès de certains supermarchés. Ce sont des citoyens sénégalais qui, lors de leurs courses dans les supermarchés, ont offert des denrées alimentaires d’une valeur totale de deux millions FCfa à ces enfants et nous sommes venus les donner à l’Empire des enfants qui s’occupe des enfants de la rue. Une action  que nous comptons désormais réaliser plusieurs fois dans l’année», annonce Chérita Fagbo, présidente de «Lions club» Dakar flamboyant.
Apres ces dons à l’endroit de l’Empire des enfants qui œuvre inlassablement pour la prise en charge, la protection et la réinsertion des enfants vivant en situation de vulnérabilité, la présidente Anta Mbow s’est réjouie de la solidarité du «Lions club». «Cela fait plaisir d’être soutenu, surtout qu’on n’a pas le droit de laisser tomber parce qu’il y a un contrat moral qui nous lie à ses enfants. Aujourd’hui, l’apport de ce soutien alimentaire est important pour nous parce qu’on est dans une grande maison où tous les besoins se présentent quotidiennement. Donc, c’est très important lorsqu’on sent qu’il y a des personnes qui nous remontent le moral. C’est une preuve de solidarité extraordinaire.» 

lundi 3 juillet 2017

ÉTÉ: Le business secret des fortes pluies !

Les pluies font des malheureux dans plusieurs coins du pays du fait des incessantes inondations. Mais elles font aussi beaucoup d’heureux dans d’autres coins. Les marchands ambulants qui s’activent dans la vente de parapluies, essuie-glace, et de chaussures plastiques ne diront pas le contraire.
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Voltaire avait raison et continue de l’avoir. ‘’Le malheur des uns fait le bonheur des autres’’. C’est une citation qui nous est certes familière, mais qui attendait la tombée des fortes pluies à Dakar pour montrer tout son sens. Depuis lundi, l’on ne cesse d’observer les ravages causés par les fortes précipitations que Dakar a reçues. Mais c’était sans imaginer que d’autres prient pour sa continuité qui favorise un chiffre d’affaire assez élevé.
Midi passé de 11 minutes sur l’avenu front de terre, il n y a que de fines gouttes de pluies,  mais l’eau est là. Pantalon relevée, chemise retroussée, la tendance tape à l’œil nu et se retourne vers un habillement décontracté et agrémenté  par des sandales en plastique. Le look du jour a aussi comme accessoire indispensable, le parapluie. Une norme qui fait bien des heureux. Short en jean, lacoste blanc, ce marchand ambulant ne joue point avec le temps. Vu les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours, il change de marchandise et vend des parapluies. Cinq d’une main, trois d’une autre, il marche à pas ralentis se disant sans doute que par A ou par B il fera une bonne vente. Une minute pour l’observer, et un maçon, puisqu’il tenait une pèle, lui demande le prix d’un article. D’un ton sec, il rétorque 3 000 Francs CFA. Puis, non sans marchander, il continue son chemin. Un, deux mètres de suite un autre marchand se met à l’air du temps. Il a en bandoulière un grand sac, lequel contient des sandales en plastique, les exemplaires ne quittent pas ses mains. Sur l’avenue Bourguiba, c’est le même constat, les vendeurs de parapluies et autres accessoires convergent l’embouteillage monstre de Dakar.
‘’ Je ne prie que pour l’abondance de la pluie pour faire mon affaire ’’
Teint clair, mine enjouée, Seydou Diop est  trouvé aux environs du palais de justice de Dakar. Dans son pantalon coloré relevé jusqu’aux jambes, un t-shirt gris qui déborde de tous les bords, il  tient ses parapluies. Approché, il s’empresse de dire ‘’vous désirez le petit ou le grand model’’. A défaut de vendre un article comme imaginé, il se livre à nous et dit ‘’ c’est le lundi passé que j’ai commencé le commerce des parapluies. Avant je vendais des ceintures dans la banlieue.  Avant-hier (Lundi) je me suis payé 30 parapluies à 30 000 Francs Cfa pour les revendre à 1500 pour les petits et 3000 Francs pour les grands. Mais je rends grâce à Dieu dans les 72 heures de pluies  je m’en suis très bien sorti. Vraiment, je ne prie que pour l’abondance de la pluie pour faire mon affaire davantage’’.
‘’S’il pleut je peux gagner jusqu’à 50 000 Francs CFA la journée…’’
Au rond point poste Médine l’on croise cheikh Ndiaye dit Cheikh ‘’Balaie’’. Vendeur d’essuie-glaces de son état, il passe inaperçu. Même sans porter son sac à dos qui contient les essuie-glaces l’on sent la lourdeur de la charge qu’il porte dans son dos.  Sur le sujet, il ne trébuche point. Cheikh Balaie s’ouvre affectueusement et fait le point. ‘’Je ne suis pas un des jeunes marchands qui profitent des bienfaits de la saison pour s’adonner à cette activité. Moi, depuis 2012 je vends les balaies (essuie-glaces), qu’il pleut ou qu’il vente. Mais pour ne dire que la vérité l’hivernage est notre période à nous. Forcément notre chiffre d’affaire revoit à la hausse. S’il pleut je peux gagner jusqu’à 50 000 Francs CFA la journée sinon comme aujourd’hui même si le ciel annonce une pluie ça ne l’est pas encore. Alors on rentre avec la somme de 10 000 voire 15 000 Francs Cfa. Tout mon souhait c’est que Dakar soit comme en Europe où il pleut abondement et comme cela on ne se plaindra guère…’’ tonne t-il gaiement.
‘’Les chaussures plastiques sont la tendance obligée puisque l’eau est partout’’

Entre  les artères encombrées de Petersen.  Une jeune fille en taille basse wax qui offre une démarche majestueuse s’approche de là où Amadou Gueye étale sa plastique, dans l’espoir de tout écouler avant la descente. Elle prend une chaussure l’essaie comme le veut la tradition au pied droit, l’enlève, essaie encore jusqu’à la troisième qui semble être à son gout. Amadou balance une belle suggestion et arrive à la convaincre. La belle liane qui a préféré taire son nom l’achète à 1000 Francs et confie ‘’ je sens que l’une de mes chaussures  est sur le point de se gâter alors j’ai décidé de faire un crochet, acheter une paire avant de rentrer. Les plastiques durent beaucoup plus de temps et avec les eaux stagnantes  il y a moins de risque de perdre une paire de chaussures couteuse et d’une qualité moins fragile. Son vendeur, heureux d’encaisser une énième fois dans la journée trouve enfin le temps de dialoguer. ‘’Comme vous le voyez c’est la tendance obligée en hivernage. Alors même si c’est mon travail de tous les jours de 2006 à maintenant j’ose dire que je ne me plains pas en cette période. Je vends pour tous les gouts et tous les âges en gros et en détails et plus il pleut, plus la clientèle augmente… ‘’ Balance t-il d’un air satisfait.  La balade se termine dans les boutiques à Petersen qui distribuent en gros ces produits et comme l’on s’attendait, c’est la bouscule par ci, à la queue le leu par là. Désormais, chantons comme voltaire car les preuves sont sous nos yeux…