vendredi 14 juillet 2017

Mankeur Ndiaye prend le pari de délimiter 480 Km entre le Mali et le Sénégal

Résultat de recherche d'images pour "mankeur ndiaye" Le temps presse. Il ne reste plus que deux (2) ans pour la délimitation des frontières fixées par l’Union Africaine (Ua). Alors, le gouvernement du Sénégal se met à la tâche pour ne pas rater le train de l’histoire. Il était question hier, à l’Assemblée nationale de Dakar, de régler la situation d’une frontière de 480 km de longueur qui sépare le Sénégal du Mali. L’assemblée a adopté à l’unanimité le projet de loi n°25/2014 autorisant le président de la République à ratifier le Traité sur la délimitation, la démarcation et le bornage de la frontière entre la République du Sénégal et la République du Mali, signé le 22 mai 2014 à Bamako. Ce, à la suite d’un accord négocié âprement entre les deux parties. Le ministre Mankeur Ndiaye donne des garanties dans le respect du deadline. «Nous arriverons avant la date fixée de 2017 à beaucoup avancer à la délimitation des frontières entre le Sénégal et les pays voisins», promet-il. 
Cette date butoir s’inscrit dans la mise en œuvre des Directives du Programme Frontière de l’Union africaine (Ua) adopté le 7 juin 2007 à Addis Abeba (Éthiopie). Elle  invite l’ensemble des pays du continent à procéder, au plus tard en 2017, à la délimitation, à la démarcation et au bornage de leurs frontières que les Républiques du Sénégal et du Mali ont signé le 22 mai 2014 à Bamako un traité sur la délimitation, la démarcation et le bornage de leur frontière commune.
Il faut noter que ce traité s’est inspiré du principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Ainsi, il fixe de manière précise les coordonnées de la frontière entre les deux pays, prévoit aussi l’implantation de bornes frontières en béton armé et promeut la coopération transfrontalière entre les peuples maliens et sénégalais. En sus, sa ratification va contribuer fortement, selon le ministre des Affaires Étrangères, non seulement à redynamiser la coopération transfrontalière entre le Sénégal et le Mali, mais également au respect de ces engagements auprès de l’Union Africaine.
Ce n’est pas le seul point qui préoccupe les autorités. L’exécution de ce projet de loi semble tenir à cœur aussi le ministre Mankeur Ndiaye. Il dit : «Au Sénégal, nous avons créé une Commission nationale de gestion des frontières avec des techniciens et experts et commission au sein de laquelle l’assemblée est représentée et qui s’investit non seulement au niveau des frontières terrestres (Mali), mais également avec les frontières maritimes (Cap-Vert, Guinée-Bissau Gambie, Mauritanie). Cette commission est constituée de sous-commissions parmi lesquelles celle qui s’occupe de l’exploitation des frontières, celle qui s’occupe de la délimitation des frontières et une s’occupant de la sécurité des frontières.»

Par ailleurs, le passage des personnes a toujours fait l’objet de conflits. L’on se souvient  des affrontements à propos de la délimitation de la frontière dans l’espace africain entre le Mali et le Burkina-Faso après l’indépendance entre le Sénégal et la Mauritanie en 1989. C’est d’ailleurs ce qui a assombri ces rapports bilatéraux selon le député Samba Diouldé Thiam pour qui, «les États doivent comprendre que même si les frontières existent, le passage entre les populations frontalières devrait être facilité sans ennuyer outre mesure les gens, mais tout en veillant aux questions de sécurité économique, militaire, et sanitaire. Cela étant respecté, les populations devraient pouvoir facilement se déplacer et cela permettrait d’avoir un environnement pacifié, des relations pacifiées entre les pays concernés». 
                                                                                                                                              04/02/2015 

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