Cette date butoir s’inscrit dans la mise en œuvre
des Directives du Programme Frontière de l’Union africaine (Ua) adopté le 7
juin 2007 à Addis Abeba (Éthiopie). Elle
invite l’ensemble des pays du continent à procéder, au plus tard en
2017, à la délimitation, à la démarcation et au bornage de leurs frontières que
les Républiques du Sénégal et du Mali ont signé le 22 mai 2014 à Bamako un
traité sur la délimitation, la démarcation et le bornage de leur frontière
commune.
Il faut noter que ce traité s’est inspiré du
principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Ainsi,
il fixe de manière précise les coordonnées de la frontière entre les deux pays,
prévoit aussi l’implantation de bornes frontières en béton armé et promeut la
coopération transfrontalière entre les peuples maliens et sénégalais. En sus,
sa ratification va contribuer fortement, selon le ministre des Affaires
Étrangères, non seulement à redynamiser la coopération transfrontalière entre
le Sénégal et le Mali, mais également au respect de ces engagements auprès de
l’Union Africaine.
Ce n’est pas le seul point qui préoccupe les
autorités. L’exécution de ce projet de loi semble tenir à cœur aussi le
ministre Mankeur Ndiaye. Il dit : «Au Sénégal, nous avons créé une
Commission nationale de gestion des frontières avec des techniciens et experts
et commission au sein de laquelle l’assemblée est représentée et qui s’investit
non seulement au niveau des frontières terrestres (Mali), mais également avec
les frontières maritimes (Cap-Vert, Guinée-Bissau Gambie, Mauritanie). Cette
commission est constituée de sous-commissions parmi lesquelles celle qui
s’occupe de l’exploitation des frontières, celle qui s’occupe de la
délimitation des frontières et une s’occupant de la sécurité des frontières.»
Par ailleurs, le passage des personnes a toujours
fait l’objet de conflits. L’on se souvient
des affrontements à propos de la délimitation de la frontière dans
l’espace africain entre le Mali et le Burkina-Faso après l’indépendance entre
le Sénégal et la Mauritanie en 1989. C’est d’ailleurs ce qui a assombri ces
rapports bilatéraux selon le député Samba Diouldé Thiam pour qui, «les États
doivent comprendre que même si les frontières existent, le passage entre les
populations frontalières devrait être facilité sans ennuyer outre mesure les
gens, mais tout en veillant aux questions de sécurité économique, militaire, et
sanitaire. Cela étant respecté, les populations devraient pouvoir facilement se
déplacer et cela permettrait d’avoir un environnement pacifié, des relations
pacifiées entre les pays concernés».
04/02/2015
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