En vue
de prendre en charge le problème de
l’insécurité sur les routes, le ministère des Infrastructures, des Transports
terrestres et du Désenclavement a fait hier, une visite au site de pesage de
Diamniadio.
Un véhicule poids lourd s’arrête sur le
pèse-essieux, et immédiatement, l’acquisition des données se transmet vers
l’unité centrale, puis, le boîtier électrique de traitement transmet les
données vers le Pc avec un logiciel d’enregistrement de données d’acquisition
et traitement d’exploitation de la base de données par le logiciel
d’établissement de rapports et statistiques et voici l’impression des
résultats. Puis, un autre et un autre, jusqu’à
près d’une cinquantaine de camions dans la matinée. C’est ainsi que
fonctionne le système de pesage à «Diamniadio». C’est un vent poussiéreux qui
accueille journalistes et autorités. Descendant des bus et autres véhicules, la
délégation rejoint vite la tente qui fait face au poste de pesage pour la
visite de contrôle. L’un des cinq (5) sites en service pèse essieu fixe au
Sénégal a été visité par la direction routière et les représentants du Groupe
Afrique pesage. La mise en œuvre du contrôle de la charge à l’essieu vise à
réduire le taux de surcharge de 20% par an, à sauvegarder le patrimoine
routier, à réduire le taux d’usure des véhicules de transport de marchandises
et enfin, atteindre un taux maximal de surcharge de 10% en 2017. En effet, les
surcharges des camions de transport de marchandises provoquent des dégradations
sur le réseau routier national, dont le coût de la réparation est estimé à 45
milliards de Francs Cfa. Cette visite entre donc, de l’avis de la directrice
des routes, Marième Ndoye, dans le cadre
des activités du comité mis en place au ministère et au sein duquel les
transporteurs font remonter les difficultés qu’ils rencontrent au contrôle de
la charge à l’essieu. A retenir que depuis lors, les tolérances ont été
harmonisées à 20% sur les poids et charges à l’essieu et à 80% sur les amendes,
soit 4000 Franc Cfa la tonne dans le pays et 12000 Franc Cfa si le transporteur
sort du territoire national.
Les
transporteurs réclament le panneau d’affichage
Même s’il s’agit d’un effort à saluer dans la lutte
contre les surcharges sur les routes pour la plupart, les transporteurs eux,
dénoncent la «non fiabilité» des instruments de contrôle. Il y aurait eu, par
le passé, un afficheur qui montrait la charge exacte du camion, mais hier lors
de la visite, ils ont souligné l’absence de ce panneau d’affichage. Autres
manquements, selon le secrétaire général du syndicat des transporteurs du
Sénégal, Gora Khouma, il y a deux
systèmes de pesage, mais ils préfèrent n’en utiliser qu’un seul. «Le Sénégal
n’a pas encore un bon parc, l’Etat du Sénégal devait attendre que le parc soit renouvelé pour qu’on puisse
avoir des véhicules répondant à ces normes. Nos camions ne peuvent continuer
qu’avec le système de pont-bascule et non avec le pèse-essieux. Nous ne disons
pas que nous n’en voulons pas, mais nous réclamons la fiabilité et le sérieux
dans le travail», dit-il. Ils ont également confirmé la tenue d’une grève qui
se déroulera du 26 au 28 février 2015.
Madame la directrice a rassuré que des dispositions
seront prises d’ici à la fin du mois pour la remise en service des afficheurs,
qui «vont contribuer au respect et à la confiance vis à vis des transporteurs».
19/04/2015
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