jeudi 20 avril 2017

KHALIFA SALL: «L’Attitude du gouvernement du Sénégal nous surprend, l’Etat s’est dédit… »


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La première séance plénière du jeudi dernier a semé la zizanie chez les conseillers municipaux. C’est à l’Assemblée nationale qu’il a été annoncé que l’emprunt obligataire de 20 milliards Cfa est bloqué. Chose que le conseil municipal ne veut pas entendre.

C’était parti pour une session ordinaire, comme chaque trimestre. Mais finalement, elle est devenue extraordinaire. Les conseillers municipaux n’ont pas manqué, hier, lors du conseil municipal, de déverser leur bile sur la décision de l’Etat de vouloir bloquer l’emprunt obligataire pour leur projet de moderniser la Ville de Dakar. Ce programme «Dakar 2025» qui vise à reconstruire la ville, a débuté il y a déjà 4 ans. «L’Etat du Sénégal, de 2012 à juillet 2014, a marqué son accord par des avis de non objection à trois reprises», fait savoir Khalifa Sall. Le gouvernement nous oppose des arguments qui, pour nous, ne peuvent pas prospérer, qu’il s’agisse des arguments sur la discontinuité, les effets contingents, l’endettement de la ville, entre autres, car il (l’Etat) disposait de tous ces éléments en juillet 2013, dit-il.  Ce qui gêne, c’est que «l’Etat du Sénégal puisse se dédire», parce que tous les partenaires, notamment l’Usaid, la Banque mondiale, Bille et Melinda Gates, qui se sont engagés dans le projet, étaient d’accord, parce que l’Etat avait donné des avis de non objection. Dans une phase de concertation et de consultation depuis que la nouvelle est tombée, la Ville de Dakar est en train de rencontrer les autorités américaines, mais aussi par des débats, les collègues africains concernés par le financement des villes.
Le mal est que l’échec que Dakar va enregistrer risque de handicaper les autres villes africaines qui étaient en attente et qui devaient être financées par les partenaires américains.
L’on retient qu’il y a un taux d’intérêt de 6,6% par an, exonérés d’impôt pour les résidents au Sénégal dans ce projet dont le montant de l’opération s’élève à 20 milliards de nos francs.

Toutefois, le fait pour l’Etat de «se rétracter» n’est pas sans conséquence, parce que selon le maire, il y a une loi de 1970 qui régente les décisions de l’Etat et les moyens par lesquels l’Etat peut revenir sur ces décisions, mais surtout, il y a eu des jurisprudences de la Cour suprême portant sur des «non» très célèbres. 
                                                                                                                              Aminata Faye
                                                                                                                           LOBS 15/03/15

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