La
Sonatel est sortie gagnante de son procès contre le jeune étudiant arnaqueur du
service Orange Money. Massaly Mbodj a écopé hier d’une peine de 2 ans assortie
de sursis avec une amende d’un million de francs CFA.
Futé, Massyla Mbodj l’est déjà. Seulement en première
année à la Faculté des lettres de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il
maîtrise l’accès à un système informatique. Mais de manière frauduleuse. Hier,
devant le tribunal, il a été condamné à une peine de deux ans avec sursis. En
sus d’une lourde amende d’un million de francs Cfa. Il a été arrêté
à la suite d’une opération qui remonte
au 10 juillet 2017. Date à laquelle le sieur FAYE, représentant de la Sonatel,
s’est présenté à la Section de Recherches de la caserne Samba Diery Diallo. Il
résulte de son interrogation que le malfaiteur s’était rendu en agence pour
l’identification de ses deux numéros achetés dans le marché. Par conséquent, il
s’est présenté par une carte d’identité différente de la sienne et a pu
soutirer les sommes de cinquante mille et trente six mille francs Cfa du
téléphone d’un gérant de point de transfert d’argent à l’UCAD.
Le procédé est simple. Partout où il se rend, il fait tomber le téléphone
qui doit faire la transaction et le ramasse
en pièces détachées pour ensuite échanger la puce. Une fois retirée, il
verse le solde dans ses deux numéros. Avec la puce volée, il crée des comptes
Orange Money pour ses deux numéros. Et
c’est subséquemment qu’il va arnaquer avec comme prochaine cible A. Diallo,
employée à la Sonatel de Guédiawaye. Et ainsi de suite jusqu’à ce que la
Sonatel relève une somme totale de huit cent quatre vingt deux mille francs
CFA. La cinquième fois qu’il s’est rendu au point de transfert d’argent, il a,
au moment de faire un dépôt d’argent, transféré
deux cent mille francs CFA. Ce dernier transfert est finalement resté
vain, puisqu’il ne l’a pas retiré.
À la barre, contrairement à sa déclaration à l’enquête préliminaire, il admet
seulement la détention d’une autre carte d’identité. Mais au fil des échanges,
il finit par reconnaître avoir volé la somme de cinq cent trente-deux mille. Ses
dénégations se succèdent et s’enchaînent face aux questions du parquet et des
avocats. Sur les nombreuses transactions, il soutient que le téléphone qu’il
possédait au moment de son arrestation a déjà été utilisé par un certain
Abdoulaye Diop. Mieux, il déclare avoir acheté ses 4 numéros à Colobane pour se connecter à internet. À la
question du procureur de savoir où se trouve ce dernier, il rétorque qu’il
l’ignore et qu’il ne l’a pas revu depuis cet échange.
Selon le procureur, les faits sont constants. L’arnaqueur a accédé à un
système informatique de manière frauduleuse. Il a requis une peine de 2 ans
dont 6 mois de prison ferme. Quant à l’avocat de la défense, par ailleurs
promotionnaire du père du prévenu, il a exprimé toute sa désolation. Soulignant
ainsi que ce sont des faits qui ne ressemblent pas à son papa, ancien policier.
Son défenseur qui s’est constitué d’office admet la constance des faits mais sollicite la clémence du juge. Indulgent à
son endroit, ce dernier lui a infligé une peine d’amende. Le prix du pardon…
Aminata FAYE
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