Reconnu
coupable de proxénétisme, Cheikh Sarr a écopé hier de deux mois de prison ferme.
Il a comparu en même temps que la prostituée mariée et mère d’un enfant Ng. Sène, qui ne manquait pas de lui verser
sa part. Soit 1000 francs par passe de 3000 francs.
C’est un caïd ahuri par la facilité de la
prostitution. Il organise et tire profit de ce commerce tous les jours à
Yeumbeul. Mais Cheikh Sarr n’a pu se cacher longtemps dans son « travail
secret ». Attrait à la barre du tribunal des flagrants délits ce jeudi 17 août
2017, il a été condamné à une peine de trois mois de prison ferme. Son acolyte,
Ng. Sène, prostituée mariée et mère d’un enfant, a été condamné à une peine d’un
mois assortie de sursis.
Le
marketing de son business, c’est Cheikh Sarr lui-même qui s’en charge. De la
manière la plus discrète. Il trouve les potentiels clients et les accueille dans
sa maison. Chauffeur, il explique souvent la forte présence des hommes chez lui
comme une simple fréquentation entre copains conducteurs. Chez Sarr,
habituellement, les files d’attente sont des plus longues. Les voisins, qui ne
sont pas dupes, ont porté les faits à la connaissance de la police.
Le 14 août
dernier, Ng. Sène, épouse et maman, la trentaine sonnée, a été surprise dans
une position indécente dans ‘’l’auberge clandestine’’. Interpellé, le
sieur Dame Ngom, qui était dans la même chambre qu’elle au moment
de l’arrestation, a avoué qu’il était venu sur recommandation du sieur Sarr.
À la
barre, Cheikh Sarr nie tout. Il réfute même avoir connu la jeune dame. Abattu
par la tournure des choses, il baisse le regard, l’air résigné. Ng. Sène, qui
avait commencé par des dénégations, a fini par admettre que la police l’avait
intimé l’ordre de se rhabiller. Comme quoi, elle était en action au moment de
son arrestation. Là, elle reconnait avoir été employée par Cheikh Sarr qui, ce
jour-là, l’avait mis en contact avec six partenaires. Couverte d’un voile bleu,
elle rajoute qu’il devait percevoir en retour 1000 francs pour chaque passe de
3000 francs.
Si la
jeune dame s’en est sortie avec un mois de sursis, pour défaut de carnet
sanitaire, Cheikh Sarr, va bien séjourner à Rebeuss, avec déjà des regrets : « Je demande pardon à mes parents. »
Aminata
FAYE
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